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L'importance du sommeil

Le sommeil est une fonction biologique vitale : en effet, tout comme s’alimenter ou s’hydrater, dormir est indispensable à la vie. Il existe depuis l’apparition de la vie sur Terre, et est ce point commun à tous les êtres vivants. Il reste cependant un mystère, une frontière de la connaissance de notre cerveau, pour laquelle les scientifiques se posent encore des questions aujourd’hui. Néanmoins un certain nombre d'études de scientifiques et d'experts du sommeil ont été réalisées ces quinze dernières années. Elles nous permettent aujourd'hui d'énoncer des certitudes sur l'importance et le rôle du sommeil dans nos vies quotidiennes.

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Le rôle du sommeil

Qu’est-ce que le sommeil ?

Le sommeil est l’état opposé à l’éveil. Il se caractérise par une perte de conscience temporaire notre l’environnement extérieur.

Cette perte de conscience se traduit par une baisse de la vigilance et une diminution du tonus musculaire. Elle engendre aussi une conservation seulement partielle de la perception sensitive. Des recherches sont toujours en cours sur le rôle précis du sommeil. Cependant, on sait d’ors et déjà que ses troubles peuvent avoir des conséquences sur la santé. Il correspond à une phase importante du rythme biologique (cycle de 24 h) des animaux et des humains.
 

Les stades de sommeil

Quel que soit notre âge, enfant, adolescent, adultes, personne âgée, nous avons tous les mêmes stades de sommeil. Ceux-ci sont répartis en 2 types :

  • Le sommeil lent : il comporte les stades N1 et N2 qui correspondent au sommeil léger (entrée progressive dans le sommeil), et le stade N3 qui correspond au sommeil profond.
  • Le sommeil paradoxal : appelé aussi sommeil à mouvement oculaires rapides, « rapid eye movements » ou REM. On peut l’appeler « sommeil agité » chez le nouveau-né. C’est pendant cette phase de sommeil que surviennent les rêves dont on se souvient le mieux.

Plusieurs cycles successifs composent le sommeil (environ 4 à 6). En moyenne, un cycle dure 90 minutes. Chaque cycle du sommeil commence par du sommeil léger et se termine par le sommeil paradoxal.

Les cycles se composent des stades de sommeil N1, N2, N3 et paradoxal en proportions variables.

Le sommeil profond quant à lui, est davantage présent en première moitié de nuit, alors que les sommeils léger et paradoxal sont prépondérants en seconde partie de nuit.

Hypnogramme

L’importance du sommeil : Pourquoi avons-nous besoin de dormir ?

Nous passons en moyenne presque un tiers de notre vie à dormir. Il est très important d’avoir un sommeil de qualité pour se régénérer et ne plus ressentir de sensation de fatigue. 

La somnolence est due à la pression de sommeil, qui elle-même dépend du temps resté éveillé et de l’énergie dépensée au cours de la journée.

Ainsi, plus l’on reste éveillé, plus la pression augmente et plus on a envie et besoin de dormir.

En réalité, ce qui augmente, c’est la quantité de substances hypnogènes qui provoquent la somnolence.

Parmi ces substances, figure l’adénosine qui se fixe sur les neurones responsables de l’éveil et les inhibe.

Passé un certain seuil d’accumulation de ces substances, l’effet de somnolence provoqué est presque irrésistible.

Cela explique pourquoi il est difficile pour la majeure partie d’entre nous de s’endormir à 18h : ce seuil d’accumulation est rarement atteint.

Ajouté à cela, l’horloge biologique est à cette heure dans une zone non propice à l’endormissement. Car notre corps connaît un pic de température vers 18h.

Au cours de la nuit, le taux d’adénosine baisse progressivement et nous finissons par nous réveiller.

Donc dormir régénère, repose.

Pourquoi se sent-on reposé ?

  • le sommeil permet de recharger en énergie nos cellules. Qui représentent à elles seules 20% de la consommation énergétique totale de notre corps.
  • Le sommeil permettrait le nettoyage du cerveau : en effet, les neurones en travaillant durant la journée, produisent des déchets dans les neurones et dans le liquide environnant. En 2013, des chercheurs ont montré que le sommeil accélérait le processus d’évacuation de ces déchets hors du système nerveux central.

 

Les conséquences du manque de sommeil

Le rôle du sommeil dans la survenue ou la prévention des maladies ou leur aggravation, nécessite d’y accorder une attention rigoureuse. Considérer le sommeil comme un élément d’éducation et de prévention, au même titre que d’autres préoccupations comme la nutrition, est indispensable.

Les effets secondaires indésirables et néfastes du manque de sommeil ou d’un mauvais sommeil sont considérables, tant sur la qualité de vie que sur la santé physique et psychologique.

Notre mode de vie contemporain : recherche de performance, productivité à tout prix, stress, pression au travail, « peu de sommeil » valorisé…  ne respecte pas notre horloge circadienne.

L’horloge circadienne est l’horloge biologique qui règle le fonctionnement de notre organisme. Elle a un rôle crucial sur le sommeil.

Avec un deuxième mécanisme appelé la pression de sommeil, cette horloge régule les niveaux d’éveil et de sommeil naturels de nos corps sur 24h.

De cette horloge dépend notre température, notre rythme cardiaque ou la sécrétion des principales hormones du sommeil que sont le cortisol et la mélatonine.

Notre corps est bien génétiquement programmé pour respecter ce rythme.

Nous le savons entre autre grâce à l’expérience menée en 1962 d’un jeune géologue : Michel siffre qui s’isola dans un glacier dans les Alpes pendant presque 2 mois sans aucun moyen de se repérer dans le temps. Il fit malgré cela des nuits de 8h de sommeil toutes les 24h30.

Notre corps est donc fait au sens propre du terme pour respecter ce rythme : celui de l’horloge circadienne. Qui bien sûr peut varier légèrement d’un individu à un autre.

Depuis Edison et l’invention de l’ampoule, qui permit de faire autre chose que de dormir la nuit, certains d’entre nous considèrent que le sommeil est une perte de temps, que l’on peut ou doit occuper ces heures à d’autres activités « plus productives ».

C’est une grave erreur qui a pour résultat une privation de sommeil chronique dans nos sociétés. D’autant qu’il existe ce que l’on appelle des synchroniseurs. C’est-à-dire des facteurs environnementaux comme la lumière, ou la température extérieure, ou bien sociaux comme le sport ou les repas qui permettent au corps d’influencer notre horloge, et qui pourraient dans l’idéal contrebalancer les effets néfastes de notre rapport au travail notamment.

Malheureusement eux aussi de nos jours ne sont pas réguliers. 

Ce manque de sommeil ou mauvais sommeil a malheureusement un impact négatif sur :

  • Le maintien de la vigilance à l’état de veille : cela engendre un risque de somnolence diurne et de troubles de l’attention
  • Le maintien de la température corporelle tout au long des 24h
  • La reconstitution des stocks énergétiques des cellules musculaires et nerveuses dont nous avons parlé
  • La production d’hormones et en particulier l’hormone de croissance et la mélatonine
  • La régulation de fonctions telles que la glycémie : cela provoque une perturbation du métabolisme du sucre, favorisant surpoids et risque de diabète
  • L’élimination des toxines
  • La stimulation des défenses immunitaires
  • La régulation de l’humeur et de l’activation du stress
  • Les mécanismes d’apprentissage et de mémorisation, etc…

 

Les conditions favorables à un sommeil de qualité

Suite aux récentes études réalisées par des scientifiques les conséquences d’un mauvais sommeil, certains experts ont établi des recommandations pour favoriser un sommeil de qualité :

  • Adopter des horaires de lever et de coucher régulières : en effet, se lever tous les jours à la même heure (week-end compris), a un effet synchroniseur sur le rythme veille-sommeil
  • Le réveil doit être « dynamique » afin de bien réveiller son corps : lumière, exercices physiques type étirements, petit déjeuner complet
  • Pratiquer une activité physique dans la journée favorise l’endormissement. En revanche, l’exercice physique avant d’aller dormir n’est pas recommandé
  • Faire une courte sieste ou un temps de repos de 5 à 20 minutes en début d’après-midi, en relâchant le corps participe au maintien de la vigilance pour la suite de la journée.
  • Eviter d’ingérer des excitants en fin d’après-midi (vitamine C, thé, café, cola), car ils décalent l’endormissement et augmentent les réveils nocturnes ;
  • Eviter le tabac et l’alcool en soirée : en effet, la nicotine en plus de rendre le sommeil plus léger, a les mêmes effets qu’un excitant. L’alcool quant à lui, a une action plutôt sédative. Cependant il rend le sommeil instable et provoque des éveils nocturnes.
  • Savoir repérer les signaux de l’arrivée du sommeil (yeux qui piquent, bâillements)
  • Si l’on se réveille de très bonne heure le matin, ne pas hésiter à se lever et commencer la journée. Chercher à se rendormir n’est pas une bonne solution
  • Eviter de travailler, prendre un repas ou regarder la télévision dans son lit. Notre lit ne doit accueillir que notre sommeil !

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Sources :

Sommeil et enfant: données scientifiques

https://solidarites-sante.gouv.fr/

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